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La ruée, vers le digital !

Dernière mise à jour : 26 févr. 2022



Même aux yeux des sceptiques de la technologie, la transition vers un mode de travail hybride (virtuellement et/ou présentiel) se présente aujourd’hui comme une voie nécessaire à la survie des PME. Voilà deux ans que les entreprises et particuliers naviguent entre restrictions sanitaires et fermeture de locaux, des solutions imposées par le gouvernement canadien pour contrer la énième vague de cas de Covid-19.


Naslie Djama— Journaliste et créatrice de la page Bande de Style

Ce constant climat d’incertitude par rapport aux prochaines décisions de nos élus politiques sur les restrictions sanitaires est l’une des principales raisons qui ont poussé madame Sly Toussaint à diriger son entreprise au numérique. Sly, est la fondatrice du Centre Toussaint, un espace éducatif qui fait la promotion de l’afro-culture. Jusqu’à sa conception en 2018, le centre offrait l’intégralité de ces cours en présentiel. Alors, pour répondre au second confinement de mars 2020, madame Toussaint a pris la décision d’offrir ses cours en ligne à partir de la plateforme Zoom.

Cette transition vers le mode digital a pu se faire organiquement, car Sly Toussaint est une habituée des réseaux. Elle nous avoue d’ailleurs avoir téléchargé l’application Twitter dès ses débuts. Aujourd’hui, pour grandir, les entrepreneurs se doivent d’avoir une présence numérique et d’être à la pointe des technologies émergentes. L’agence, « We are social » rapporte en 2021, la présence de 4,3 milliards d’utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux. Ils utiliseraient en moyenne huit réseaux sociaux différents. Pour les petites et moyennes entreprises, c’est l’occasion d’accéder du bout de leurs doigts à un marché mondial dans leur secteur, traditionnellement limité aux conglomérats. On parle d’une démocratisation du marché.

Mais est-ce une véritable démocratisation ou simplement une illusion ? L’entrée des PME dans le marché mondial implique qu’elles partagent cet espace tant avec leurs concurrents locaux, mais aussi avec les conglomérats comme Amazon. Comment se démarquer dans cette vague de contenus ? Et surtout, comment éviter de se perdre dans l’algorithme des réseaux ?

La diversité des réseaux

Déjà, il faut choisir la plateforme qui sera le plus adaptée à son modèle d’affaires. Pour Fiona, fondatrice et directrice artistique de Anaya Arts, marque d’arts et de vêtements, le choix a été clair. Elle s’est tournée vers Instagram pour mettre en avant ses œuvres parce que c’est une plateforme visuelle. Le réseau fondé en 2010 propose différents moyens d’interactions avec son public : « Reels » (vidéos de soixante secondes), histoires (option de partage de vidéos et photos disponibles pour un délai de 24 h) et publications. Grâce à la publication de contenus constants, mais également à ses nombreuses collaborations, la fondatrice de Anaya Art a pu bâtir une communauté de plus de 10 000 abonné(e)s sur Instagram. Point très important, les plateformes sont avant tout des réseaux sociaux, ainsi l’algorithme favorise les comptes avec le plus d’engagements (partages, likes , etc.



Fiona, fondatrice et directrice artistique de Anaya Arts



Vous l’avez sans doute compris, chaque réseau offre une manière différente de communiquer en ligne et un accès à une démographie différente. Bien qu’il soit recommandé au début de la création de son empreinte digitale de se concentrer sur une seule plateforme, il faut aussi envisager de diversifier les plateformes sur lesquelles on se lance. Fiona et Sly Toussaint en sont bien conscientes. Elles sont actives sur plusieurs réseaux et possèdent chacune un site internet.


Sly Toussaint, fondatrice du Centre Toussaint



Une transition, pas sans défis !


En premier, il faut construire une relation authentique avec la clientèle dans un contexte numérique où vous êtes en constante concurrence pour leur attention. D’après Fiona de Anaya Arts, la clé repose sur l’échange avec son public de façon organique en créant un sentiment d’appartenance. Il faut aussi communiquer régulièrement avec son public cible sur les différents réseaux. Elle engage ces derniers avec son contenu varié et les incite souvent à laisser leur avis à travers des questionnaires et boîtes de commentaires sur ses « stories ».


Sly Toussaint, quant à elle, nous explique l’importance de communiquer clairement avec sa clientèle des changements de l’offre de ses services, notamment, la transition des cours au mode virtuel. Elle insiste sur le fait que les entrepreneur(e)s doivent bien maîtriser leurs plateformes virtuelles afin de réagir aux éventuelles difficultés techniques et pouvoir guider efficacement leur clientèle à la navigation. Face au problème de la « Zoom Fatigue », Sly explique qu’elle se concentre à offrir un contenu dynamique et offre la possibilité aux clients de varier entre classes virtuelles ou en présentiel avec son modèle hybride. Également, un problème qui ne relève pas des entrepreneurs s’avère être le retard de livraisons dû à la pandémie.


Bilan


Maintenant plus que jamais, l’entrepreneur doit être capable de s’adapter et de faire évoluer sa compagnie dans ce climat d’instabilité engendrée par la pandémie. Il faut considérer davantage les plateformes numériques et les occasions qui s’y trouvent, mais aussi comprendre qu’elles ne sont pas que temporaires, elles représentent notre futur.

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