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Le mouvement de la "Négritude"

Le mot « négritude » a été utilisé pour la première fois par Aimé Césaire en 1935 dans son article intitulé « Jeunesse noire et assimilation », publié dans « L’Étudiant noir ». Il s’agit d’un journal dédié à promouvoir la communauté estudiantine des Afro-descendants en France. Léon Gontran Damas, l’un des pères fondateurs du mouvement de la Négritude, explique que : « L’Étudiant noir, journal corporatif et de combat, avait pour objectif la fin de la tribalisation, du système clanique en vigueur au Quartier latin ! », il affirme ensuite : « On cessait d’être étudiant martiniquais, guadeloupéen, guyanais, africain et malgache, pour n’être qu’un seul et même étudiant noir. »

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Premier Congrès des écrivains et artistes noirs de 1956. Aimé Césaire, Alioune Diop, Léopold Sédar Senghor, Richard Wright ou Frantz Fanon y ont notamment côtoyé Jean-Paul Sartre, Claude Lévi-Strauss, René Depestre, Édouard Glissant ou James Baldwin.

Les principaux acteurs du mouvement

Celui qui employa le mot « Négritude » pour la première fois

Aimé Fernand Césaire, écrivain et homme politique martiniquais, est né à Basse-Pointe le 26 juin 1913. Il est glorieusement reconnu comme l’un des représentants majeurs du mouvement de la « Négritude », qu'il définit comme suit : « … la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »

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Il a consacré toute sa carrière à défendre la culture et les valeurs du peuple noir. En 1930, avec son ami Léopold Senghor et d’autres étudiants de l’époque, il fonda le premier journal afrocentriste de son université : « L’Étudiant noir ». Cette plateforme a permis à plusieurs jeunes penseurs et écrivains tels que Léon Damas d'exprimer sans crainte leur opinion concernant l’assimilation culturelle résultant de l'histoire d’oppression (esclavage, colonisation, néo-colonialisme) subie par le peuple noir.

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Photo d'Aimé Césaire, tirée de l'association Racines

Le président Léopold Senghor

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Léopold Sédar Senghor, en 1975.

Léopold Sédar Senghor est l’un des pères fondateurs du mouvement de la « Négritude ». Il a longtemps été impliqué dans la politique française, en tant que conseiller et député à l’Assemblée nationale française, avant de retourner au Sénégal pour conduire le processus d'indépendance.

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C’est ainsi qu'en septembre 1960, il devient le premier président de son pays natal, et il occupera cette fonction pendant 20 ans.

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Outre son leadership évident, Senghor est également un créatif et un écrivain reconnu pour plusieurs ouvrages, en particulier ses poèmes, tels que « À l’appel de la race de Saba » ou « Orphée Noir ».

Le poète guyanais

Léon Gontran Damas est un poète et écrivain guyanais. Il est reconnu pour son franc-parler et ses poèmes percutants qui abordent des sujets tels que la honte de l’assimilation, l’exil, l’exotisme, etc. Son ouvrage le plus populaire est son recueil de poèmes, intitulé « Black-Label », paru en 1956.

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Il s’est brièvement engagé en politique dans les années 1940 en tant que député de la Guyane, après avoir poursuivi des études universitaires en droit puis en langue à l’École de langues orientales de Paris.

 

Bien qu'il soit moins connu que ses collègues Aimé et Senghor, il demeure un visage incontournable du mouvement de la « Négritude ».

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Léon-Gontran Damas (March 28, 1912-January 22, 1978), French poet and politician

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